Nous avons à cœur de valoriser notre savoir-faire pour respecter à la fois nos traditions et nos engagements envers nos clients.
En quoi consiste votre métier de sellier arnacheur maroquinier ?
Le métier de sellier, c’est le cuir. Et le métier de sellier de tradition, c’est le sur-mesure. Chacune de nos pièces est unique, dessinée et personnalisée pour le client dans les moindres détails, en fonction de la façon dont il va vivre avec son produit et le conserver dans le temps. Il peut s’agir d’ajouter une poche pour ranger un chéquier ou un support aimanté pour retrouver ses clés plus facilement dans un sac à main, de sélectionner le cuir capable de supporter le poids d’outils sur une ceinture, d’aller voir les chevaux sur le terrain avec leur cavalier pour créer la selle idéale… Le tout, en utilisant chaque jour des gestes et des outils vieux de plusieurs siècles, en travaillant à la main et avec du cuir français.
Quels sont les défis d’un tel artisanat de tradition ?
Il faut savoir écouter les clients pour cerner leurs besoins et faire preuve d’une grande rigueur : le cuir est un matériau qui n’autorise pas l’erreur. Le travail de sellerie est particulièrement exigeant. La selle est une interface entre le cheval et le cavalier, qui doit se faire oublier pour le bien-être de chacun. Une bonne selle est dessinée sur-mesure, adaptée au dos du cheval comme au bassin du cavalier. Ni l’un, ni l’autre ne doit la sentir ! Sa création demande plus d’une centaine d’heures, incluant les déplacements auprès des clients et des chevaux, les temps d’échanges et de réflexion, le choix des cuirs et des arçons, eux aussi français et sur-mesure… puis le dessin, la coupe, l’assemblage et les finitions. C’est un travail de patience.
Comment votre véhicule s’adapte-t-il à de vos contraintes professionnelles ?
Du point de vue pratique, nous avons besoin de volume puisque nous allons régulièrement chercher nos cuirs directement dans les tanneries. Le principe est le même quand nous nous déplaçons sur des petits salons ou chez des clients pour faire des essais : nous devons transporter des équipements parfois encombrants, comme le balourd servant à poser les selles, mais aussi des sangles, des housses, des produits d’entretien… Nous avons également besoin de sérénité pour prolonger la sensation de cocon silencieux typique de l’atelier. Et enfin, il y a la question de l’impact sur l’environnement. Nous essayons d’avoir une logique cohérente, dans notre fabrication comme dans notre façon de vivre. C’est tout ce que nous retrouvons dans notre ë-Berlingo!